Introduction

La troisième journée des Journées Jeunes Chercheur.es du réseau Particip-Arc revient au mois de Juin 2024 ! Elle fait suite aux deux premières éditions qui ont eu lieu respectivement en novembre 2022 et 2023. Cet événement a pour objectif de donner la parole aux jeunes chercheur.es (doctorant.es, postdoctorant.es), impliqué.es et/ou conduisant des recherches participatives dans les domaines de la culture.

Les recherches culturelles participatives et le réseau Particip-Arc : quelques éléments de cadrage

Le recours à la participation des publics dans le domaine scientifique se développe dans de nombreuses disciplines et l’on peut s’interroger sur l’opportunité, les conditions et les formes de déploiement de la participation dans les recherches culturelles. Celles-ci transforment les relations sciences-société, qu’il s’agisse des effets de ces nouvelles pratiques sur la recherche ou le métier de chercheur, et également dans le rapport que le public peut entretenir avec les recherches scientifiques et artistiques. La participation peut ainsi être perçue comme une nouvelle méthode de construction et de partage des méthodes et des connaissances scientifiques. 

En juin 2017, sur impulsion du Ministère de la Culture, un réseau d’acteur.rices engagé.es dans la recherche culturelle et les sciences participatives est créé. Ce réseau, intitulé Particip-Arc et coordonné par le Muséum national d’histoire naturelle, est actuellement composé d’une centaine de membres issus de la recherche académique, mais aussi des archives, des bibliothèques, des musées, d’associations ou d’indépendants, recouvrant une grande diversité de domaines (archéologie, urbanisme, linguistique, arts, musicologie, architecture, communication, patrimoines…). L’ensemble de ces partenaires échangent au sein de ce réseau sur leurs d’expériences, leurs ancrages épistémologiques, les concepts et outils mobilisés. Le socle commun sur lequel se retrouve l’ensemble des structures partenaires est la place des recherches culturelles participatives dans la co-construction des connaissances. 

Si le syntagme « sciences participatives » a été retenu, plusieurs termes existent : recherche participative, recherche contributive, recherche interventionnelle, community based research, arts communautaires etc., chacun renvoyant à des histoires disciplinaires et des épistémologies distinctes. Il a ainsi été choisi de ne pas exclure a priori et de permettre à celles et ceux qui se reconnaissaient dans « recherches culturelles et sciences participatives » de participer aux discussions. En effet, il est très rapidement apparu que les producteurs de corpus sous forme participative (très présents dans le domaine de la culture) avaient toute leur place au sein du réseau. Ces corpus produits de manière participative contribuent pleinement à la production de connaissances ; les bibliothèques et notamment la BNF, les services des archives ou des collections sont particulièrement actifs dans ces domaines.  

De cette façon, les discussions ont montré que les projets identifiés par « recherche culturelle participative » désignent des dispositifs : 

  • ­dont la finalité de transformation sociale ou sociétale est autant considérée que la finalité scientifique portée par le chercheur ou son institution, les chercheur.es académiques impliqué.es devant conjuguer les demandes scientifiques et les demandes sociales;  
  • dans lesquels des non-professionnel.les de la recherche sont impliqué.es à différents niveaux dans le processus de recherche, soit dans le cadre de la collecte de données, soit en termes décisionnels : questions de recherche, élaboration des protocoles, interprétation, usage et diffusion, voire copropriété des résultats;  
  • ­axés sur le partage d’expérience et l’expérimentation, ce qui induit d’une part des innovations et d’autre part la nécessité de maîtriser les risques liés à la robustesse de la démarche (indépendance, déontologie…) et des résultats (validation, reproductibilité…).  

Ces diversités de projets soulèvent la question plus générale des modes de construction et de reconnaissance des savoirs en tant que processus, dans des échelles spatiales et temporelles diversifiées, relatifs à des individus ou à des groupes, et la façon dont chacun construit son rapport à la science et à l’objet étudié.  

Appel à communication - Journées Jeunes Chercheures

Les travaux présentés devront s’intégrer dans la définition large des recherches culturelles participatives citées précédemment, et pourront porter soit sur la mise en œuvre d’un processus de recherche participative, soit sur l’analyse de cette participation, dans les domaines de la culture. Le comité d’organisation sera particulièrement attentif à ce que la dimension « recherche », au sens de la production de connaissances nouvelles, soit bien présente dans la démarche présentée. De la même façon, la participation de citoyens non chercheurs devra être argumentée et la méthodologie clairement explicitée.

Les propositions de communications pourront s’inscrire dans les thèmes suivants :

  • Ancrage et impact territorial des recherches culturelles participatives
  • Les RCP comme outil de transformation des politiques publiques
  • Les recherches culturelles participatives dans l’enseignement
  • Corps, mouvement et performance
Personnes connectées : 2 Vie privée
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